Je ne t’ai pas dit que ma peau s’électrise parfois, à faire pétiller tes jambes, ou que mes mains ont les doigts agiles et l’abnégation du soulagement. Je ne te dis pas que je doute de moi, de mon corps imparfait, de mes vies antérieures. Tu ne sais pas encore comment je gère mal l’angoisse quand tes silences sont trop longs. Et pourquoi, surtout, pourquoi.
Je te raconterais bien, pourtant, mes envies délicates, de ta bouche, de tes mains. Et puis aussi, comment je pense à ton sexe la journée, et comment le rouge me monte aux joues. Je te dirais bien la mémoire photographique, le souvenir de ta peau frissonnante, l’envie de recommencer, mieux plus autrement, et l’appétit sans fin. Je te dirais bien que j’ai regardé tes mamelons et ton dos, que je m’endors en imaginant ton corps contre le mien, et que je me réveille en pensant à tes émotions matinales. Je te dirais bien, les extases à ta bouche, tes doigts troublants et curieux, qui m’apprennent. Je te dirais bien comme je voudrais encore passer là où tu t’embrases, et tout doucement, t’apprivoiser à la douceur de mes mains sur ta peau, sur ton ventre, sur ton sexe, à mes baisers délicats et à mon sexe humide.
Je ne t’ai pas dit, mais tu sauras. Tu apprendras la langue de ma peau. Mais nous ne nous connaissons pas encore. Alors peut-être te dirais-je vous, encore un peu. Parce que je suis l’inconnue de ton équation.
11 commentaires sur “11”
Les commentaires sont fermés
Oh oui, je parlais de qualité… Mais elle n'est estimable que si l'échantillon est existant. Et là, la quantité est là mais c'est du vide, du vent. Rien n'est vraiment palpable: ni de la douceur, ni de la chaleur, jamais.<br />Et souvent, c'est… lourd et difficile à encaisser, à force…<br />Allez, je m'en vais retrouver mes noires et mes blanches. ça me fera du bien.<
Ne disiez vous pas qualité plutôt que quantité ? <br />Profitez de la loupiote, savourez-la… <br />Faites-en à l'usure du temps une perle. <br /><br /><br />Oui, je dis… Mais je sais aussi que les trop longs silences…
Les yeux brillants, c'est si loin, et il y a déjà eu tant de silences, de moments où la raison prenait le pas sur la passion.<br />Pour le moment, c'est le coeur à vif, la disette après le gavage.<br />Peut- être demain, juste une petite lumière qui va illuminer toute mon après- midi…
La voie sans issue, c'est le silence. <br />Tout le reste offre une possibilité, y compris celle de renoncer.<br />Mais oui, c'est dur, parfois, ça fait des écorchures, laisse des cicatrices, … et offre des moments d'une beauté exceptionnelle, aussi. Quand ses yeux brillent d'émotion, ça vaut tous les murs !
S'exprimer, mais perdre le peu qu'on a, c'est comme si on s'engageait de manière consciente et volontaire sur une voie sans issue…<br />C'est difficile.
Après avoir longtemps serré les dents pour ne pas dire ce qui me traverse,quitte à le regretter amèrement,… <br />J'ai fait le choix du verbe. Je pense qu'en amour, en amitié, ou dans toute forme de relation privilégiée, on ne dit jamais trop clairement ses envies, ses attentes et ses limites. Et on trébuche. Enfin, moi, surtout. <br />Il m'aura fallu une demi-vie pour le comprendre
Souvent, je me dis que c'est ce genre de mots et d'images que je voudrais faire lire à mon nuage… <br />parce que c'est ce que je pense, ce dont j'aurais envie si…<br />Mais non: c'est loin d'être raisonnable.<br />Passez une bonne soirée, ma chère.
Merci chère amie.<br />Celui-ci a un petit parfum personnel qui me fait chaud au coeur.
C'est si beau, tes mots… Merci, madame.
Merci, Tendre Epice. J'aime à rêvasser, ces temps-ci… C'est ce que je fais de mieux !
On ai aime et on en veut encore 🙂 <br />Ça me fait "unplug" de l'univers froid, pragmatique et implacable dans lequel j'aime évoluer …<br />Merci 🙂