Milieu de nuit. L’heure des sans rêves. Je me suis égarée par ici, d’avoir trop rêvé. Quelques heures à peine après avoir fermé les yeux, peau de lait sous coton blanc. Et puis le grand sursaut. Ai-je joui en rêvant ? Était-ce du plaisir ? Était-ce le trouble du souvenir, ces heures magiques à vivre l’instant, ne demander ni plus ni autrement, juste être et partager. Partager la caresse d’un mot, l’ivresse d’un rythme, le ressac de la mer en moi, comme votre corps, voyageur presque immobile, juste là.
Milieu de nuit, j’ai trop rêvé. Il y a toujours ce trouble, quand j’ouvre les yeux, j’ai cru vous voir, j’ai presque senti votre main sur mon sein, j’ai creusé les reins mais en vain. L’absolu désir était gratuit, la paix n’y jouira en cet instant. Vous dormez paisiblement.
Milieu de nuit, je veux rêver encore, d’une main et puis deux, comme votre bouche sur mon ventre, ou votre doigt entre mes lèvres, gourmandise soyeuse, glissez, encore, glissez donc vers les volutes d’or.
Milieu de nuit, pendant que vous dormez, je pense à vous, la peau exulte et j’irai prendre un bain, apaiser de frais cette fièvre au corps, ou sans vous réveiller chevaucher vos trésors. Que dans votre rêve, jusqu’au petit matin, il y ait des seins qui troublent votre écorce, un sexe sur le vôtre et mes lèvres à votre cou, qu’au réveil encore ce désir vous soit doux. Et pendant que je dors, vous me prendrez sans à-coups.
@Bleue : Merci, chère… Vous êtes un trésor de fidélité.<br /><br />@Bledy : Mais faites donc, vous êtes le bienvenu !
je découvre ce texte, je n'ai pas pu m'empecher de lires les autres et d'activer le suivis… je vais etre un lecteur assidus a+
Que c'est beau, ces évocations insomniaques… Encore mille mercis. Jolis nuages.