J’étais là dans le désir et aussi dans les moments où la lassitude a pris possession de ton corps avant même d’affleurer à l’esprit. Certes, cette peau moite contre la tienne chaque soir était la même, toujours la même… Certes… Elle était celle qui te faisait chavirer d’un frôlement, celle qui arrivait à emboîter son cul contre ton sexe en faisant semblant de dormir des heures durant, malgré l’excitation et les images qui se bousculaient dans ta tête. Elle est là, à 20 cm de toi. Trop loin pour tout sentir, trop près pour ne rien ressentir. Tu vas faire quoi ? Tu vas faire semblant de rien, planquer ta trique en remontant les genoux sur le torse ? Te plaquer plus fort plus près plus dur contre mon corps ? Feindre l’insouciance et sourire ? Dans le noir, cela ne sert à rien, tu sais. Je sais. Nous savons. Maintenant, tu es là, je suis là et le désir est fragile.
Tu as envie de baiser.
Arrêter de penser, arrêter de panser, arrêter de se justifier, juste vivre là maintenant tout de suite selon les désirs qui t’animent. Exploser la bienséance et les règles tacites de pas touche et touche pas, laisser monter l’animalité au bord des yeux, exploser les étincelles comme autant de tentations auxquelles succomber, arrêter de croire, et baiser. Aucune justification n’est nécessaire, aucun mot n’est exigé. Juste là. Parce que je suis là. Parce que tu es là. Et que le désir est fragile.
Alors baise.
C'est la liberté du désir…
L'envie de baiser sans biaiser, j'adore ta philosophie 😉 c'est très clair et engageant …