Ulysse

Et dans la nuit qui arrive, trouver l’encre, dans le souvenir l’ivresse, dans les rêves demain. Le frisson me déborde, les mots sont généreux. Le ballon de rubis, posé à ma main, rappelle à ma chair les voyages d’hier, ces audaces de votre bouche autour de mon sein, cette promenade indécente de vos mots au creux de mes reins. 

Chaque lettre est un aveu, défaillance ou trouble, ces sonorités murmures à mon oreille, ces désirs caressant, ces émotions qui tendent l’âme, votre chair moite contre mes lèvres, et ce vin qui me fait oublier jusqu’à l’armure, et je vous raconte les soupirs, l’odeur de votre sexe, les baisers partagés.

Le vin me perd, le vin me raconte, libère l’envie, éveille le cri, quand votre peau échauffe la mienne, quand vos cheveux chatouillent mon cou, quand vos doigts agrippent ma hanche, et mes cuisses dansent, et votre bassin chaloupe et tremble à la rivière de mon corps. Voguez, voguez donc, mon chant est celui des sirènes.

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