Egarement ou destination, mes mains ont choisi la route. Je ne caresse pas ton sexe. Pas encore. Cette exploration alanguie aux heures bleues, je l’attendais. Réciproque écorchée, instable, déséquilibre. Mes mots dans le vide qui cherchent l’écho de ta bouche. Ces lèvres pleines, gourmandes, cette main subitement timide, délicate, silencieuse. Un peu d’audace, pour faire une partie du chemin. S’arrêter à mi-course, guetter le souffle, le soupir, le sourire, l’encouragement… Approcher les côtes, accrocher les flancs, protéger les organes… Pas trop, tu sais. Juste assez pour toucher la peau. Toute la peau. La peau blessée et la fragile, la légère et celle qui traîne sa folie aux aubes malades. Et guérir, un instant, une vie, des ciels bleus trop faciles, pour regarder sans crainte les orages du corps ou de l’être. Prendre la décision, et ouvrir la main. Et approcher de l’âme.
2 commentaires sur “2”
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Mmmmm Apollinaire… Il est grand temps de rallumer les étoiles !
Pour la saint Nora, je t'offre APO 🙂 <br /><br />Nous lirons dans un même lit<br />Au livre de ton corps lui-même<br />- C'est un livre qu'on lit au lit-<br />Nous lirons le charmant poème<br />Des grâces de ton corps joli<br /><br />Nous passerons de doux dimanches<br />Plus doux que n’est le chocolat,<br />jouant tous deux au jeu de hanches…<br /><br />Apollinaire