J’apprends de ta peau des histoires inconnues, des contes d’ailleurs, d’autres façons d’être. J’apprends dans tes yeux le monde à côté, je grandis à chaque regard. Les saveurs languides des vies qui s’étirent, l’attente, l’émerveille et l’horreur, aussi. Tout se dessine dans les portes, et nous racontons une vie. Le soleil trop doux sur ta peau mélangée, le même qui brûle ma pâleur. Les petites étoiles aveuglent joliment de l’intérieur.
Oh j’ai voyagé depuis, visité un bout d’Orient un rêve d’Afrique, entendu les inepties, apprécié le sucre des peaux salées.
Je t’ai trouvé beau. Comme un exil volontaire, comme un peu de sable à marée basse, les crevettes qui glissent entre les pieds, et la pêche est rieuse, et les enfants chassent les vers. Je t‘ai trouvé beau, le temps a dessiné plus encore sur ta peau que le soleil, et la vie d’ici a inventé d’autres façons de vieillir. Avec l’émerveille des âmes folles, je retrouve l’hier, ma terre d’asile, mes voyages émouvants, lumière.
Il n’y a rien à voir, raison. J’aime, oui, avec le ventre de feu et la peau qui se métisse de rougeurs voraces, je donne ma folie en lettres de joie, je partage mes heures d’en-vie avec les sourires carnassiers des hommes d’appétit, je choisis le bonheur.