Sa hanche est écorchée, avec le creux léger dans la fesse, qui appelle bouche. L’épaule noueuse des corps qui servent peu, mais le bras dessiné. Le dos légèrement voûté, sa grande taille, sans doute.
Face au miroir, l’homme a l’air fragile, égaré dans le lien entre ma peau et ses rêves, entre les audaces du petit jour et l’oubli de la nuit. L’oubli. La Nuit. Cette nuit d’indécence, quand j’ai fermé les yeux, m’en remettant à ses mains pour apaiser mes urgences. Cette nuit où, épuisée par trop de vie, j’ai posé ma tête là, et me suis endormie. Adonis en mon lit, j’ai choisi le repos, paradoxe, le plus grand abandon n’est pas celui du ventre mais de la raison.
Chaque nuit, ma hanche dans le creux de sa fesse, mon sein contre son dos, je voyage de rêves et d’absolues pâmoisons, je meurs mille fois d’épilepsie luxurieuse, je pose l’armure au pied du lit et vit. L’absolu réconfort du corps endormi.
En voici un… Le vôtre. Ce n'est pas rien !<br />Merci.
Comment ça se fait qu'il n'y ai pas de commentaire sur ce si beau texte ?