Je remonte vers hier, les voyages insolites, les heures d’abandon, la sauvagerie des corps, l’appétit vorace, l’insatiable désir. Repenser votre extase. Il y avait cette émotion au bord de l’épaule, la peau douce, le sel du jour, les heures qu’on lit du bout des doigts, l’âge qui a dessiné ses lignes sur la peau tachetée, goûter le son. J’approchais ma bouche de votre clavicule, et j’ai vu. Votre œil brillait. Vous regardiez mon sein, vérifiant par vous-même le galbe entrevu, et vous aviez l’oeil affamé, lubrique dérive, comme dévorer la vie, les étoiles sur vos mains, et votre sexe qui se dresse, mon envie. Et le corps qui bascule, votre rudesse soudaine, vos mains empoignent mes hanches comme on s’accroche à un rêve, désespoir ou folie, mes cuisses contre la table, et votre sexe contre le mien, juste contre, tout contre.
Instantané du désir. Les regards brûlent, les doigts fouillent, les bouches dévorent.
Et puis, le rythme suspendu, la courbe, l’humidité et votre sexe dans le mien, mon ventre plein, votre langue dans ma nuque, votre souffle à mon oreille, votre main qui tire mes cheveux et soumet mon âme, la peau qui bruisse, frissonne et chauffe, l’insoutenable bord du gouffre, et le geste soudain,
votre main qui s’écarte et me fesse.
@Mr Os<br /><br />Merci à vous d'y être sensible. Car le beau est dans le regard, avant tout, toujours.
Avant de les mettre au lit, je lis une histoire à mes petits.<br />Avant de me glisser sous la couette, je lis quelques billets de Nora.<br />Et l'histoire s'arrête là…<br /><br />Merci Nora pour tous ces bons mots, ces émotions si bien décrites, ces sensations si joliment détaillées.