J’ai envie de viande. J’ai envie de sexe. J’ai envie de sentir vos testicules claquer contre ma peau, pendant que votre sexe va et vient au fond de mon ventre, percutant la chair, cherchant mon plaisir avant de vous autoriser la jouissance. Mais avant cela, bien avant…
Bien avant, j’aurai regardé au fond de vos yeux pour savoir le goût de votre peau. Vous aurez appris de ma bouche et de mes mots, comme j’aime le désir, ce qui me fait plaisir. Nous saurons bien avant que je vous embrasse que nous jouirons à nos peaux. La question n’est pas si, mais quand. Je suis la louve et vous serez l’agneau, peut-être. Je goûterai d’abord à vos lèvres, dans un élan souriant. La légèreté, fake. You know it won’t be so easy, don’t you ?
J’écarte les cuisses, mais ne me touchez pas. Sachez simplement que j’ai envie déjà.
Il n’est nulle contrainte que je n’aurai contournée pour vous rejoindre. Just try to wait. Don’t come. Je ne suis pas une médaille à votre cou, une croix à vos conquêtes, insignifiante et facile. Je suis aussi cela. Mais sous votre peau, dans le frisson, j’aurai pénétré les tréfonds de votre âme, et plus tard, nul doute que vous jouirez de mes doigts. Plus tard, je voudrai vous chevaucher, être le corps qui vous emmène, le voyage infini, le réconfort ultime, le soulagement de la tension. Je serai l’eau et le fruit, et maintenant la main et la bouche, et maintenant le sexe et le sexe. Dans l’absolu de nos confiances, par le pacte lié l’un à l’autre, au-delà du ruban l’invisible, ce que vous avez lu au bleu.
J’ai envie de vous, j’ai envie d’amour. Manger votre peau, respirer vos cheveux, vous prendre par la main, rire au vent. Rien du dehors ne trahit le lien. Mais nous savons, vous et moi.