La peau brûlante, j’écoute le sable. Je prends le temps d’entendre ton désir, de goûter tes rêves, d’amortir le choc. Percussion douce, invasion impromptue de mes bleus de nuit, tu, et je. La finitude de soi, trouver la jointure entre nos deux corps, avant d’émulsionner nos désirs, dans un chant léger et conscient, celui du sexe qui aime, celui du cœur qui désire. Arrêter les faux semblants qui travestissent l’envie, les zones de l’intime qu’on protège en vain, l’abandon des audaces par peur des griffes. Je n’ai que le verbe pour moi, et encore… Quand la plume s’arrête, c’est ma voix rauque qui te dira, mon souffle court et mes regards. Ne compte pas sur moi pour te donner un mode d’emploi de mon corps. Cherche, essaie, trompe-toi, fais mal et fais du bien, explore mes veines et mes arrondis, retrouve sous les doigts l’image de mes lettres. Et laisse-moi apprivoiser ton corps, familier et pourtant, dans l’ aller-retour de nos ivresses indécentes. Dans le silence du sable qui file ente mes doigts, c’est l’âme qui accroche, mouche sans peur au pays des écorchures.
4 commentaires sur “4”
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Merci Guido. Je suis heureuse que la barrière de la langue disparaisse au profit du ressenti…
Je suis infiniment touchée par votre commentaire, Montishow. Merci !
C'est sensuel avec beaucoup de tendresse. Cela traduit une femme douce ayant envie de beaucoup d'amour et de tendresse.
C'est typiquement le genre d'écrits que je ne saurais produire tant c'est sensuel. Merci de le faire pour moi. C'est un plaisir de te lire J'aime 😉