NDLA


Je ne veux rien vous imposer, jamais. Je ne vous réclame rien, non plus.

Je n’existe pas vraiment, si ce n’est par la lumière d’un instant, créature partielle, création essentielle. Invasion du vide entre vous et moi, l’espace vital du désir, les va-et-vient de l’être, le no man’s land absolu. Je ne suis pas à vous, je ne suis à personne, et je suis à tous, invention de votre esprit pour coller aux mots de mes vies.

Je ne suis que de l’air, caressant votre espace, ivresse de la langue qui bouscule la grisaille, effleurement de plaisir, du bout des mots toucher votre désir, entretenir l’émerveillement, bouter la chaleur douce à votre ventre, affoler vos pensées, réveiller vos nuits doubles.

Bien sûr, si d’aventure au moment de nous rencontrer, vos yeux brillent, et votre sexe s’éveille, si votre peau réclame ma bouche et votre cœur s’affole, si votre main ne peut s’empêcher de chercher mon sein, si vos lèvres s’approchent des miennes et que d’un souffle je vous souris oui, alors, peut-être, nous nous embraserons. Peut-être.

2 commentaires sur “2”

  1. Tout à fait d’accord avec Monsieur Poireau.J’ai même envie de dire que c’est très souvent synonyme de “non”. Seulement, au jeu de la séduction, ce “peut-être” permet à la femme de continuer à être l’objet de désir. Le “non” aurait certainement fait fuir le prétendant vers des terres plus accueillantes.

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