L’homme est élégant, la chemise repassée, le manteau de laine, le verbe haut. Je savoure mon café, en baissant les yeux, dévisageant son sexe droit.
Mes murmures indélicats semblaient changer la chair en bois. À chaque indécent juron, sa main s’agitait de haut en bas. Par chance, j’ai un peu de vocabulaire.
A l’aube, son sexe racontait l’hiver, la rudesse des nuits, l’émoi du feu ouvert, le parfum du bois, les plaisirs que le printemps oublierait.
La joue contre le marbre, je goûtais la douche brûlante sur mes reins et sa bouche vorace entre mes cuisses. J’ai toujours aimé les douches italiennes.
Un vendredi, probablement vers 11h30, j’ai joui de sa main furieuse. Sur la table, le vin décantait patiemment.
Il avait le sexe large, et un merveilleux appétit. J’ai gardé longtemps le goût du sel entre mes doigts.