Goûte, tu peux.

Viens, juste.



Fragile au creux de toi, je suis aussi la force qui te tient droit. Du bout de ma langue. Ou du bout de mes doigts.


J’aime sentir le désir dans ton regard, la beauté dans tes yeux. J’aime observer ton sexe qui se durcit lentement, comme une longue déclaration, comme un avant-goût de jouissance, comme la rencontre.


Charnel. Je le dis entre mes lèvres, je le goûte, ce mot me plaît. La viande dévorée, la chair savourée. Tu es la chair, et la viande. Je te mange avec la générosité de mon plaisir, je partage l’exaltation suprême. Je goûte à ton sperme avec envie. Reste dans mes yeux, garde le lien, nourris-le du miel.

Je veux cultiver des frissons, je peux nourrir des étincelles, soyons percussion d’étoiles, vertige du rêve. Mon ventre crie la jouissance, la vie, le diamant du carbone, l’électron libéré. L’énergie vient de moi, sublimée par ton désir. Sans désir c’est petite mort. Mais nous sommes vivants.

Dans l’abandon, je te souris, au moment où tu libères ton corps pour te laisser dériver dans le plaisir. J’aime quand tu es dans les secrets de mon plaisir, et quand tu partages l’impudeur du tien. Que tu habites au cœur de mon sexe. Quand tu vis dans mon ventre, comme un ensemencement, un labour de mes terres.