Comme j’aimerais pour une fois ne décider de rien. Ni du lieu ni de l’heure, ni des étoffes ni des cieux. Etre là et c’est tout, offerte à ton désir, conciliante et soumise. De ta voix prendre les ordres, exécutante parfaite. Tendre mon cou à ta bouche et te laisser guider mes mains, donner le ton, décider qui de ma bouche ou de mon cul, finalement choisir mon ventre, m’abandonner à ta langue, tes doigts, ton sexe, ta folie, en toute confiance, sans rien garder, ni cri, ni soupir, jouir de ta peau, jouir de tes mains. A ta langue habile malgré le temps, me livrer sans pensées, débrancher la tête et rebrancher les côtes, dessous, les dessins et les arabesques de l’âme louve, l’instinct, reconnaître la foi, la lumière du dedans, le tressaut de l’instant, ne pas croire, ne pas penser ne pas refréner, hurler à la lune d’un orgasme animal, comme un voyage par dedans nous.
Un soir être ta proie.
Tu m’as fait l’amour avec tes gestes, tes mots, tes fantaisies et cette façon que tu as de me faire jouir d’abord, vite, et puis encore, plus tard, sans répit, dans la continuité, extases à répétition, par tes mains et ta bouche charnue.
Et je n’ai rien dit, et j’ai acquiescé à tout, et j’ai joui en souriant.
Moi j'aime les longues phrases.
Je ne bande pas. <br />Il manque trop de points. La phrase trop longue empêche de respirer. <br />La respiration est indispensable à la bandaison.<br />Mais sinon, c'est bien.<br />Bisous<br />Rezba