Comme un grand silence, tout à coup.
Pourtant, tu sens encore son souffle chaud sur ton épaule.
Elle était là, il y a un instant à peine, tu le jurerais.
Elle était là, et elle te regardait avec ses mains, elle te dévorait, tant et si bien que tu avais peur qu’elle ne t’avale tout entier.
Elle était là, et ses yeux te provoquaient, t’emmenant où tu n’étais pas, peur de te noyer.
Elle était là, toute contenue hors cette béance qui ne retenait que l’amour.
Elle était là, sa main sur ta cuisse, sous ton pull, dans ta main. Sa chaleur contre toi, son ventre doux, ton sexe droit.
Elle était là, ta respiration haletante, tes sursauts de vie.
Reste ta main, vide. Ton sexe, vide. Ta peau, vide.
Bien sûr, tu es vivant.
Bien sûr.