Il suffit parfois de pas grand-chose. Un doigt qui glisse sur ta fesse, un baiser sur ta hanche, ou une main dans tes cheveux. Ton ventre frissonne et ta peau s’enivre. Tu écartes les cuisses et ouvre grand les fesses, comme un appel à la jouissance sauvage, tu veux maintenant, fort, et loin. Tu veux baiser comme on claque, comme on sourit face au vent, comme on monte dans le train fantôme. Tu ne sais pas vraiment, et tu as un peu peur. Tu ne montreras rien, tu es solide, tu as ta fierté.
Face au désir ou à l’amour, la peur et la fierté ne servent à rien. Tu peux hésiter, soupeser, envisager, dévisager, … Ca ne te protège de rien.
Là où tu es, tu sais déjà qu’il est trop tard. Elle est entrée sous ta peau. Ce n’était pas vraiment prévu, juste une envolée lyrique un soir de pleine lune, un doigt de désir, un soupçon d’évasion, le défi et l’émulation. La curiosité de savoir qui, la tentation du comment, et tu te retrouves un soir de blues à regarder dans le décolleté généreux de la demoiselle, en te disant que tu y mettrais bien les doigts, la langue, le sexe. Tu bandes sous la table, tu fixes sa bouche, et elle te voit. Et elle te regarde insolente, mord sa lèvre inférieure, sanguine, en baissant la tête. Et déjà, tu prends sa main, tu fais le dur, le mâle, tu lui souris. Elle glisse ton doigt dans sa bouche, et tu frissonnes. Ce sera peut-être un peu plus facile que prévu, finalement. Tu gardes la main, descend vers son poignet, le creux de son coude, tu seras l’explorateur de sa peau de neige, tu le sais. Elle attrape ton bras et se lève. Et en deux sourires et trois étreintes, elle te bousculait, sans retour.
Et maintenant, sa bouche est sur ton sexe, sa paume autour de tes couilles, elle va goûter à ton foutre et tu sens le plaisir, ne pas craquer, tenir… Mais tenir pourquoi ? Ce qu’elle veut, c’est ta jouissance. N’as-tu pas compris ? Elle ne disparaîtra pas dans les cinq minutes. Tu peux jouir. Et soupirer, l’embrasser, la laisser lécher tes doigts sortis de son ventre, étaler ton sperme sur vos peaux, y goûter aussi, rire, boire un verre d’eau, fumer, parler de tout et de rien, et voir dans son œil –le droit- que son désir revient, encore, et que ta langue entre ses cuisses vaut bien sa bouche sur ton gland. Alors si tu comprends ça, si tu peux simplement l’entrevoir, tu peux jouir maintenant, dans sa bouche, et savourer totalement ce moment finalement banal, où une femme à tes pieds aime ton sexe dans la plus grande volupté. Bien sûr, si tu veux, tu peux tenter de te retenir encore un peu…
Sauf. Sauf qu’il y a ce truc qu’elle fait avec sa langue.
Merci encore, Nora…<br />C'est beau, simple, et si raffiné… La classe de la sobriété. A la lecture de ces lignes, J'aime à rêver que parfois le bonheur peut être aussi simple et direct. Et que mon corps peut être lui aussi un cadeau, une gourmandise, pour la femme qui m'a pris dans ses ailes.<br />@henrihoy
Oooooooooooooh Verte Tige !
Ah oui ce truc avec la langue…<br />:-]
Merci jeune homme !
Encore une fois, un récit sensuel et épique… <br /><br />Merci!<br /><br />Frenchy_Dude