Cette joyeuse fatigue comme après la première nuit de sexe.
L’euphorie des passions partagées, les effluves humaines, puissantes, partagées, mêlées de rires, de larmes, de soif, de vie, mon ange.
Les corps en mouvement, la courbe et la légèreté, la joie.
Oh tu sais, ils donnent, avec une générosité qui les honore, l’inconscience du plaisir partagé, la beauté du geste.
Les femmes crient, les hommes rugissent, la sueur et l’effort, le souffle tendu, les reins douloureux d’attendre le coup juste, plus fort, qui déclenchera la vague.
Les frémissements nombreux annoncent déjà, l’intensité échauffe les sens.
Tu t’emporteras, tu seras déçu ou tu exploseras de bonheur, tes yeux accroché à leurs corps, la cuisse superbe, le pied magique, et puis ce grand là-bas, dont les mains te réjouissent…
Ca commencera par tes pieds, tu ressentiras le tremblement, puis la danse, et les ventres qui se pressent contre toi, et les bras qui se lèvent. Tu diras ton émotion, tu la partageras avec le corps vivant, à côté de toi, tu crieras, tu riras peut-être, tu auras la fierté et le ventre heureux, leur plaisir sera un peu le tien, la larme à l’oeil ou le sourire ravageur, tu seras rouge toi aussi, l’âme diablesse au milieu de la foule.
Après la joie, tu ne dormiras pas tout de suite, tu regardera encore un peu ces hommes qui t’ont donné tant de plaisir, tu savoureras encore un peu leurs deux langues avant de t’alanguir. Plus tard encore, tu connaîtras cette petite honte des plaisirs voyeurs. Et quand bien même, c’était bon, c’était partagé. Savoure ta joie, mon ange, les diables sont là.
Ces mots décrivent avec tant de justesse les émotions subtiles des corps mêlés.<br />Si vous saviez comme ce texte me parle.