La déraison des sens… Ce magnifique voyage sans carte, et sans route dessinée. Des chemins de traverse aux peaux d’envies, des bosquets de fantaisie, des ruelles sombres et des extases infinies.
Nul vent pour guider nos barques, c’est le souffle qui décide. Le souffle chaud et moite des heures d’été, le souffle frais d’une bouche sur votre épaule, qui dépose un baiser délicat à votre peau dorée. Dans votre cou, sur votre bras, comme une caresse légère, une envie murmurée, une invitation à l’exploration des sens. Cette petite décharge électrique qui traverse vos reins, quand ma main se pose sur vos côtes. Flanc d’homme, au palpitant affolé, le rythme, Darling, de votre émoi. Vos côtes dessinent les lignes vers vos hanches, l’appel de votre sexe qui réagit déjà, et gonfle d’envie.
Vos mots guident nos explorations. Nous voyageons sans filet, sourire aux lèvres et corps heureux. Le sexe heureux, cette sensation qui porte loin, sur la route des évasions magnifiques. Regards croisés.
Votre main autour de mon cou. Douce paume, qui descend vers ma gorge, entre mes seins. Emprisonne mamelle, que vous baisez à pleine bouche. Cette joie du plaisir qui envahit le ventre, les premiers frissons qui nous révèlent, et l’instant parfait où la pudeur s’efface pour laisser place à la découverte. Le lent chemin des premiers émois à la jouissance offerte, de la langue qui se pose sur votre ventre à la main qui serre vos doigts quand vous rejoignez le ballet des reins en transe, pressant votre bassin contre le mien, impatience.
Prendre le temps ou céder à l’impulsion, embrasser votre bouche ou déboutonner votre pantalon… Effleurer votre sexe. Le prendre entre mes mains, au rythme de la danse. Voyager d’ici à là-bas, du baiser à votre bouche au sel de votre sexe, de la moiteur de vos reins à ma peau fraîche.
Le souffle sur le chemin, vos côtes, votre sternum, le creux avant le bassin. La ligne bleue de votre veine. Mon sexe est humide d’envie. Amazone audacieuse, je m’agenouille au-dessus de votre membre bandé, et glisse délicatement sa tête brillante vers l’intime brûlant de mon ventre.
Vous dansez, Monsieur, vous dansez la valse lente, puis le tango magnifique. Vous dansez les chevaux de l’envie, vous donnez le feu et le rire, il y a de la folie à ces voluptés intrépides, aux peaux qui se parlent, aux déraisons des ventres affamés. Ne jamais arrêter.
Baiser la nuque et faire l’amour à l’amazone car elle a l’amour du risque, la déraison c’est l’audace d’arpenter les routes pas encore balisées, mais sans carte, s’enfoncer en corps, l’esprit léger en se mordant les lèvres, prendre goût à égrener sur le grain de votre peau le boût de la langue, y ouvrir la voie de promesses interdites, celles que l’ont susurre comme autant de mots crus dans le creux de l’oreille. ..
Un plaisir de vous lire.
Bien a vous.