De la fellation


On pourrait en dire tant, et tant… Qu’elle rend les dents blanches, qu’elle brûle 400 calories si on y met du cœur, ou que les hommes préfèrent notre bouche à notre sexe … Je ne réagirai pas à l’article de Elle, celui qui cimente les couples, je ne l’ai pas lu. Moi, les données factuelles, ça m’agace, me glace, m’efface.

Mais le plaisir …

Oui, souvenez-vous, le plaisir. Il s’annonce dans le premier regard, au moment où vous comprenez mes intentions. Quand je m’approche de vous, et que ma bouche embrasse la vôtre, prélude ou promesse, je distingue contre mon ventre votre sexe, mouvant, réactile, volontaire. Empressé, vous pressez mes hanches contre les vôtres, mais non. Attendez.

Prendre votre main, y glisser ma joue, du bout de la langue goûter à votre peau, et caresser vos rêves. Le plaisir…

Entre mes lèvres, votre doigt joue, comme ma main entre vos jambes. Ce ceinturon me freine à peine, mâle attribut, frontière de cuir dont je me joue en souriant. 


Descendre le long de ce torse, souffle doux sur peau de dur à cuire au cœur tendre, descendre et avoir envie, de plus en plus fort, de plus en plus vrai, que ma bouche vous plaise, que mes mains vous enivrent, que ma langue emporte sur son passage toutes les tensions du jour, toutes les questions sans réponses, que simplement vous et moi, dans l’instant suspendu. Et le plaisir est ici aussi. Et votre pantalon cède sans résistance aucune, dernier bastion entre votre sexe et ma gorge.

Je sais combien mes lèvres sont douces à votre ventre, vous me l’avez dit. Vos mains s’égarent dans mes cheveux, impatientes encore. Je frôle la peau lisse, les veines palpitent, vos fesses dans mes mains sont fermes, et j’adore ça. Je vous regarde au fond des yeux, sans doute ni pudeur. Délicatement, j’approche ma bouche de votre gland humide, et lèche du bout de la langue cette larme de sel. 


Le velouté pourpre de mes joues accueille votre sexe dans un écrin de volupté, caresse languide aux rythmes infinis. Votre rosée au fond de ma gorge mêlée à ma gourmandise de vie emporte vos reins vers un plaisir rare, abandon absolu, quand vous guidez ma tête plus fort, plus loin, et que mes mains vous englobent pour d’autres caresses. 


Mes doigts audacieux explorent sans réserve le pli de vos fesses, muscles ronds, votre corps exultant enfin des délices de la chair. Le plaisir s’immisce entre nous, les prémices salées m’annonce votre jouissance, généreuse, explosive, comme un hommage au désir.

Oui, le plaisir.

8 commentaires sur “8”

  1. Je l&#39;ai lu , relu, re relu …<br />Quelle claque j&#39;ai reçu (sans exagérer je te le promets), mais que c&#39;est bon, c&#39;est magnifique.<br />Je t&#39;avais laissé déjà qques comm sur Twetter, je n&#39;étai pas venu encore sur ton blog, honte à moi, pardon.<br /><br />Aller je le reli encore. C&#39;est aussi bon qu&#39;une p…, si si.

  2. @Bleue : Merci, chère amie. Mais c&#39;est la stricte vérité, je n&#39;ai lu que les tweets en béton qui y ont fait écho, et, sans mentir, certains ont illuminé ma journée ! <br /><br />@Frédéric : Merci… Si vous connaissez un éditeur intéressé, glissez-lui ma carte !

  3. Tres joli article, la compilation de tous ces billets,meriteraient d&#39;etre edites en livre<br />Une nouvelle poetesse est nee. O n&#39;a qu&#39;a bien se tenir<br />Frederic

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