Je devisais il y a quelques heures avec un sex-toy humain…
Les jouets se ressemblent tous, il n’est d’intéressant que ceux qui ont envie de se noyer, pas ceux qui ont peur de l’eau. C’est pourquoi je préfère à l’occasion un bon vieil (au sens affectueux de l’expression, s’entend) humain à toute cette haute technologie caoutchoutée en couleur, vibrante et d’une redoutable efficacité. On annonce quand même l’orgasme féminin en moins de 4 minutes avec certains modèles, l’humain est rarement aussi efficace. Mais il ne faut pas se laisser leurrer par les promesses d’efficacité, elles portent toujours en elle les failles de leur désir.
… Mais ce n’est pas cette histoire-là que je vais vous raconter ce soir…
Je devisais il y a quelques heures avec un mien compère libertarien. Il me faisait remarquer combien on pouvait comprendre, à voir les têtes de ces bonnes vieilles (au sens affectueux de l’expression, s’entend) Femmes Prévoyantes Socialistes, que les socialistes mâles qui aient une aspiration à une vie sexuelle aussi minime soit-elle , et bien que ces braves (au sens affectueux de l’expression, s’entend) sont quasi-contraint à l’homosexualité.
Pour ma part, il est vrai que, si j’étais une vraie socialiste, je serais une vraie hétéro. Mais ce serait là entrer dans une aliénante schyzophrénie –me regarder moi-même comme un miroir devant le lit…
Sauf que je ne suis pas une vraie socialiste. Je suis une communiste du sexe, moi. J’estime que chacun y a droit, et qu’on devrait tous être assuré de recevoir et donner au minimum la ration de survie. Et je partage cet avis avec un autre de mes miens compères… Libéral. Avec qui je devisais gaiement, il y a quelques jours. Nous nous interrogions sur le sens profond du bonheur, en tant qu’accomplissement de soi : levrette ou branlette ? Il semblerait que les bleus soient bien plus joyeux en la matière. Et puis qu’est-ce que leurs femmes sont belles, sur les affiches électorales. Pour peu, j’eusse voté avec autre chose que ma raison, et commenté de cotations diverses le bulletin de vote à la Chambre… Comme je comprends ces hommes dont le cerveau n’entend d’autre argument électoral que la photo d’une jolie blonde… Et pourtant, ils ne doivent pas être légion, quand on voit la tête de nos élus les plus populaires. Oh je suis mauvaise langue ce soir, je ne fais pas dans la dentelle. Ce sera pour demain, ça. Mais revenons à nos moutons de Panurge.
Nous étions assez d’accord, le libertarien et moi, pour conclure qu’on s’amuse sans doute beaucoup plus au lit au MR, tandis que notre compère était bleu, lui qui frise l’apoplexie à trop embrasser. Enfin, entendons-nous. Je ne dis pas qu’il étreint mal, je serais bien en peine de me prononcer.
Je m’autorise à partir de cette ligne des raccourcis à deux balles, ne m’en veuillez pas. Il est tard, j’ai eu une journée longue mais néanmoins asexuée, j’ai besoin d’abréger. Vivez le comme un petit coup vite fait avant d’aller bosser parce qu’on a juste envie mais pas le temps ou achetez du lubrifiant sans pétrole. Car le pétrole, c’est comme le sperme des poissons, y’en a plein la mer. (Oui, je ferais bien un cours d’anatomie comparée entre humains et poissons, mais un autre jour peut-être, non ?)
Donc si les socialistes aiment les hommes parce que leurs prévoyantes sont trop vieilles, que les MR savourent avec individualisme et méthode branlette et levrette, que nous disent donc les écolos ? Et bien, … soyons brefs, clairs, nets et précis : moi, les écolos, ça ne me dit rien. A force de miser tout sur l’intellect, la responsabilité, les générations futures et les idéaux, moi, ça me fait passer l’envie de baiser, tout simplement. Je réclame le droit à l’imperfection, à la faille, et surtout à l’inconséquence passagère ! Et puis, tout n’est pas bon à recycler…
Que nous reste-t-il ? Des quatre partis traditionnels, il nous reste le CDH. Centre. Oui, surtout si tu vises bien. Entre la moitié gauche et la moitié droite de mon corps, il y a le Centre. C’est important, le Centre. Il ne faut pas le négliger. Surtout si ta langue s’attarde un peu au Cœur du Centre, là où… Soit, passons. Démocrate : ok, ok, on donne le pouvoir au peuple. Ca tombe bien, le peuple, c’est fait avec des toi(s) et des moi(s). Et humaniste : la boucle est bouclée, c’est quand même mieux avec des êtres humains…
Mais pourquoi je ne pense jamais à vérifier les cartes de parti de mes partenaires de jeu, moi ?