J’écoute la nuit. Ton souffle paisible, régulier. Métronome. Il y a ta main autour de mon sein. J’étais triste, et tu as léché mes larmes, puis mes joues, mon cou, mes seins, mon ventre, mon sexe. Alors je n’étais plus triste, c’était chaud et doux, tu serrais ma main dans la tienne, et je me sentais deux.
C’est juste ça.
Je te regarde dormir, je sens ta peau contre la mienne, et je cherche encore, l’odeur, le contact. Comme si je n’arrivais pas à me rassasier, comme si le temps pouvait nous déliter, comme si tu pouvais disparaître en un instant, si jamais j’oubliais la chance ou la joie. Alors je me colle à toi, mes fesses contre ton sexe, et ta main sur mon sein. Et je me nourris de nous.