Tu marches auprès de la rivière, au fil de ses courants inattendus.
Au gré de ses cascades.
Du fond de son lit, elle te regarde longer ses courbes sinueuses, bordées de buissons doux.
Tu y trempes un doigt, délicatement.
L’eau est tiède.
Tu sais que quand la soif te chevillera le corps, c’est cette eau-là que tu voudras boire.
Autour de toi, les arbres, et leurs troncs dressés vers le ciel.
Les bouleaux, longs et fins, qui dispersent leurs graines à tout vent.
Le chêne robuste, râblé, au tronc épais, et son gland non comestible.
Et tous ces fruitiers aux saveurs diverses…
Et tu restes là, tu hésites, la tête dans le gazon, au bord du lit de la rivière.
Car la rivière, passablement exaltée dans son lit, aime à lécher les troncs des arbres, tu le sais. Quand elle ondule gentiment, et inonde ses rives d’une écume laiteuse…
Tu sais aussi combien elle peut être débordante, impétueuse, quand le soleil la fait scintiller. Son eau alors devient source de ce bonheur extatique qui te rassure, fraîcheur torride, étouffement libérateur.
Tu es un homme fort. Sauras-tu nager dans la rivière ?
Ou tenteras-tu d’y tenir debout, les pieds dans la vase, mais le corps en résistance, contre le courant, contre le torrent ?
As-tu envie de t’y noyer ?
Une question détournée au passage d'un ru!..il est fort et saura nager j'en suis sur 😉
Ce texte n'est pas terminé. La suite ce soir, ou demain…
Très joli poème, tu nous emmènes faire un voyage poétique en forêt où nous pourrons en toute quiétude savourer l'eau de sa rivière, de son lit!