Alors la lumière bleue, et tes hanches en feu, tu danses.
Provocante, sur du gros rap testostérone, et tu fermes les yeux, la transe est sauvage.
Sous ta chemise, la main fraîche de celui qui vient d’abandonner son verre sur une table de guingois, garnie de vingt dépouilles.
Contre tes côtes, ses doigts marquent le rythme, vos bassins trop proches pour ne pas frémir.
Dans ta nuque, le souffle chargé, la demi-ivresse, tu respires et tu te fous de demain.
Ce soir, tu n’as pas d’âge, tu n’as pas d’histoire, tu n’es qu’un corps libre dans l’air, le jeans colle à ta peau, tes cheveux en pétard, et tes yeux explosés par la nuit.
Ce soir, ton ventre a faim plus que ta raison, et ce garçon est, ma foi, bien joli. Sa façon de bouger les reins te raconte déjà le plaisir. Ses bras balaient l’air comme ils agripperaient tes hanches, tu trippes, tu rêves déjà.
Tu n’as pas besoin d’une histoire, tu veux un ventre en sueur, les cheveux qui plaquent dans la nuque, les souffles courts.
Tu n’as pas besoin de demain, tu veux ce soir, maintenant, mordre la lèvre, goûter la langue, toucher le mamelon, pétrir la fesse.
Tu pourrais peut-être l’aimer, mais on s’en fout.
Vis. Baise. Jouis.