Tu tires aux plombs sur mes seins charnus. Et le feu impie, nourri par l’absolu, brûle nos oublis et arrache les écorces de tes bonnes manières. A l’affreux des nuits propres, tu as massacré mes mots, les déniant de toute vérité simple, comme si ma vie était de verbe. C’est la chair qui hurle, et non la voix, je fais silence désormais, l’as-tu seulement remarqué ?
Dans l’abandon de ma carne, ta putride grandeur n’était qu’un leurre de miel sur une inconstance de miettes. Ne décroche la lune que le corps qui se donne pleinement, sans réserve, ni certitude, dans l’instant d’un bonjour, lumineuse éclaircie souriante, bien plus qu’épave de rêves. Qu’as-tu à offrir, par-delà la façade ?
J’ai rarement déchiré la peau avec tant de rage, rarement souhaité le pire avec tant de colère, rarement mêlé désir et meurtre, et pourtant. Un jour, tu as pris ma peau pour torcher ton sexe dedans, comme si mes seins étaient lavables, comme si mon âme était facile. La mort était passée avant toi, raclure, et avait emporté déjà tout le beau vers l’au-delà, la poubelle, la cendre. Tu as possédé un corps dépecé, mais tu n’as pas eu mon âme.
T’es un sale type qui.
Oui, merci Thierry. Parfois je suis sombre, aussi… Mais n'y vois rien d'alarmant, ce n'est que la vie qui me traverse !
Beau texte, mais très sombre! tu vas bien?