La courbe. Arrondi indécent entre ma taille et ma hanche. Je sens tes yeux dessus. Je rougis.
Delà mon sein lourd, celui qui a donné la vie, et mon épaule douce, pour les soirs de peine. Je sens tes yeux encore.
Dessus mon cou, polymorphe, parfois fragile de toute cette vie, parfois délicat, parfois dans l’oubli, souvenir de ce qui fût, vie qui passe, trace, oublie.
Dessous mes fesses. Creuser les reins pour que tu t’y perdes, ou abandonner toute forme de pudeur, il n’y a plus rien à cacher, tout est partagé, dit, montré, exhibé. Si ce n’est le tissu fin, la laine. Et même plus. Tout s’étale à tes pieds, mon corps nu et la brisure, la peau vive et la blessure, chair rose, humide, des jambes écartelées au précipice. Regarde-moi. Tu peux tout prendre. Tu as tout pris. Plaqué au sol, le pied. Cambrure, talon, dernier rempart d’une nudité partagée, équilibre fragile. Tes yeux sont partout. Embués.
Il reste ma main. Sur ta joue. Dans tes cheveux. Sous la peau. Intuitive. Intime. Silencieuse.
4 commentaires sur “4”
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Et surtout, tendre Lumière, ne vous inquiétez pas d'être à la hauteur. Je me sens déjà belle dans vos yeux…
Oh oui, illustrez donc, … Que je vous laisse ma main sous la peau, dans vos cheveux, intime, silencieuse…
Ne me reste plus qu'à illustrer !<br />Ouille être à la hauteur …
Encore, encore,…<br />Merci