J’aime être votre hors monde. L’âme intime, où les armures tombent , le temps suspendu. Juste soi sans fard, profondément sincère, et vivre, reprendre force, s’abandonner au plaisir, à dire et être totalement libres. Et parfois nous partageons les mots, dans une amitié teintée de sexe des plus savoureuses. Et parfois nous baisons, affamés et joyeux.
Là où l’envie s’immisce, fente humide, parfums de sel et de mandarine. Je sais que plus nous attendrons, plus cette giclée donnera à mon ventre les convulsions de joie. A mise annoncée, je suis monstre de patience, jouant de fantaisie, d’effleurement en baiser délicat. Le souffle de la trompette émouvante, les frissons dans la nuque, ondulations des hanches et plaisir de bouche.
Et votre désir plus grand que votre sexe exulte en d’indécents murmures.
Je vous offre la liberté. Quatre murs, un lit, des mots. Vous pouvez tout dire, tout imaginer. Raconter l’ennui du monde comme le doute, déposer les armes pour mener de plus beaux combats, être serpent ou ours, être fragile ou fou. Mais à peau effleurant l’âme, à baiser entre vos fesses, à main pétrissant votre sexe, silence.
Tandis que le sang gonfle votre verge, que la rosée légère affleure à gland, je passe le doigt, et le porte à ma bouche. Vous goûtez l’envie, la mer en hiver, les châtaignes. Ma langue glisse sur mes lèvres, provocante fantaisie. Vos joues rougissent, Darling, et votre souffle s’accélère. Je joue de la harpe comme de la clarinette, autour de votre tige aux allures violettes.
Dans l’instant, je prêterais volontiers mon cul pour sentir votre queue gonflée et raide enserrée dans mon antre, les soubresauts de la bête, et la main qui griffe, et la paume qui claque à l’instant du soupir, l’éclat rieur, jouons.
J’aime avoir faim bien plus qu’être rassasiée. Ne me donnez pas trop d’amour, noyez-moi de foutre.