Mes nuits se meurent dans ces quelques minutes de matin doux, avant que le réveil inspire, avant que la vie soit, avant que le monde gagne.
Couchée sur le flanc droit, le bras replié, les reins creusés, mes fesses épousent votre sexe dressé, dans un léger mouvement ondulant, oscillation infime et jouissance parfaite.
Et mon sein frissonne sous vos doigts, et ma peau renaît de votre désir.
Je me noie d’illusions comme d’autres rêvent.
Je m’enivre de mots crus comme d’autres espèrent.
Je choisis d’oublier les petites trahisons et les grands drames.
Votre tendresse épidermique est l’absinthe des heures bleues, quand les ventres humides s’abandonnent en douceur, quand la folie donne le rythme des ébats, bois qui craque et vies qui trébuchent.
Mes reins engourdis de mornitude se réveillent enfin à votre vigueur délicate.
Au loin l’horizon, les grêles, l’effroi.
Refuge de coton, de soie, le velours sous vos doigts s’embrase et voyage, sauvages sueurs, et tu sais ?
Entre luxure sacrée et pâmoison de l’être.
Entre trahison sobre et vil abandon.
Entre désir de stupre et naïve illusion.
Entre faim de louve et tendre romance.
Entre caresse éhontée et moiteur salée.
@ Comme une image :<br />La chair serait faible, plus que l'émoi ? Vous me devinez… <br /><br />@Nuageneuf :<br />Merci, et bon voyage au pays des mots.
Chère Nora,<br /><br />Mes chers poètes se rejoignent ici et s'émerveillent de cette petite mort de l'aube annoncée. <br /><br />Magnifique voyage dans un magnifique poème. <br /><br />Amitiés.
Notre grande faiblesse, en somme !