Tes cuisses claquent contre ma peau, c’est la moiteur de l’après-midi.
Au dessus de mes soupirs, les bruits de la rue. Une voiture, les talons d’une passante. Je gémis. Des rires. Une dispute au loin. Je veux que tous entendent le plaisir que tu me donnes.
Nous sommes humides, ma peau colle, ta queue glisse entre mes fesses. Evasions percutées, la voisine rougira encore en nous voyant passer.
Les murs encaissent les chocs répétés du lit, je m’accroche aux barreaux, mais tu t’emballes, vite, dans l’urgence, et le souffle m’échappe. Je crie, je crie le plaisir d’être pénétrée, je crie la force de ton désir, je crie la complicité de l’instant. Je crie les contractions de ta queue, je crie les soubresauts de tes fesses, je crie le plaisir qui s’annonce, je crie pour que tu m’agrippes plus fort encore, je crie pour que tu mordes mon épaule, je crie pour que ta main caresse mon clitoris et que tu m’offres un orgasme comme une tornade, je crie le plaisir qui monte, je crie ton sperme, je crie ma jouissance.
Silence.
Par la fenêtre, les bruits de la rue nous rejoignent, tu respires dans mon cou.
C’est l’instant que je préfère, l’instant volé, la note bleue.
(merci)
C'est même leur seule raison d'être, non ?
Les siestes sont quand même plus intéressantes quand elles sont crapuleuses 🙂 (beau texte)